VISAGES D’HIVER (7)

 

                               Texte de Michel Bourassa

 

          Tous les déplacements ardus dans les congères,

          Depuis toujours, ont été facilités par l’ingéniosité,

          Car l’Amérindien, tel Dieu sur les eaux de la mer,

          Avec ses raquettes, flotte sur la neige de sa contrée.

 

          Que ce soit montagne, ravin, vallée ou colline,

          Tout paysage à caractère accidenté émerveille,

          Et l’homme sait profiter de ces formes qui déclinent

          En les dévalant de toutes les façons, sous le soleil.

 

         La Saint-Valentin, dans le persistant froid de février,

         Amène assurément de la chaleur dans les cœurs

         Par tout l’amour engendré en ce temps du calendrier,

         Créant de vives sensations très agréables de bonheur.

 

         L’importance du vêtement aux mois de gel et de givre

         Est indiscutable dans les sorties, en proie à l’incisif vent,

         Et sa qualité influence sur le confort que l’on en soutire,

         Pour ainsi mieux nous transporter vers l’espéré printemps.

 

         Le vrai visage hiémal appartient à la période des défilés,

         Des masques, des monuments de glace et de tous les fêtards

         Lorsque les carnavals s’ébranlent dans l’entière gaieté,

         Marquant une pause, surtout avant tout printemps en retard.

 

        L’hiver de fin mars ensoleillé voit les champs, au drap allégi,

        Se préparer à tirer sa révérence en délaissant la blancheur,

        Tout en cédant la place aux tendres îlots d’herbes reverdies,

        Lesquels s’emparent lentement du sol, d’heure en heure.