LA PERTE DES TOURS
Article de Michel Bourassa
Les tours
électriques d’Hydro-Québec passant à l’ouest
de Yamachiche, soit près de la voie
ferrée au chemin des Petites-Terres et le traversant vis-à-vis le
marais pour se diriger vers Louiseville et coupant la route 138 menant à
Louiseville, seront dans un avenir très proche, chose du passé.
En effet, en cet automne 2012, ces tours ont commencé à
être démantelées par des travailleurs
spécialisés et ça se fait rapidement, ce qui va laisser
vierge le paysage des champs agricoles de l’endroit qu’elles
occupaient : est-ce que ça va être un bienfait ou un mal? Seul
l’avenir nous le dira, mais nous pouvons extrapoler.
Le positif de la disparition de ces installations électriques se
trouve dans la liberté que les oiseaux, surtout les bernaches, les oies,
les canards et les rapaces, entre autres, auront pour voler sans risquer se
blesser et même se tuer, soit en frappant un fil ou la tour qui le
supporte; les plectrophanes, les bruants, les
« oiseaux noirs », les alouettes et les pipits sont eux
aussi concernés par cette liberté de circulation en toute
sécurité. Un autre point intéressant est pour la
santé des quelques propriétaires qui demeurent à une
certaine proximité de ces tours : le danger est
définitivement écarté quant à une
possibilité d’être malade à cause de la radio
activité. Quant à la superficie dégagée sous
chacune des tours, elle servira à semer, même si elle est minime,
mais le sol est-il de bonne qualité et sans danger, dû aux
nombreuses années que ce dit sol a été exposé aux
ultraviolets?
Ce qui est du côté négatif correspond à
l’absence de perchoirs artificiels ou naturels pour les oiseaux
mentionnés ci-dessus, avec la perte de ces tours, lesquelles
compensaient quelque peu avec la coupe de tous les arbres habitant les champs;
la gent ailée n’aura plus d’endroits
privilégiés afin d’attendre leur proie potentielle, ou tout
simplement pour se reposer. Les producteurs de maïs pourraient même
accuser une baisse dans leurs récoltes, si minime soit-elle en
pourcentage, car les « oiseaux noirs », à la fin
de l’été, se rassemblent dans ces surfaces
nourricières et s’y gavent régulièrement;
n’ayant plus de fils et de tours, pour aller s’y poser, ils vont
demeurer sur les tiges et continuer à manger! Une chose est
déjà assurée, c’est qu’il y aura une certaine
diminution dans la quantité des oiseaux, tant dans les nombres et les
espèces (ce qui amortirait les possibles pertes dans les
récoltes) et ils seront plus difficiles à trouver, soit
cachés dans les champs ou encore, camouflés dans les feuilles des
arbres qui ont résisté au couperet.
En
terminant, seul l’avenir nous dira quels auront été les
impacts sur cet environnement champêtre et il est à espérer
que la faune ailée n’en aura pas trop souffert!