Rêves magiques d’oiseaux 31

 

UN PHALAROPE VERDÂTRE

 

Article de Michel Bourassa

 

 

         Les rêves sont toujours imprévisibles et la nuit du 12 novembre 2009 m’en donne une autre preuve lorsque l’un de ceux-ci vient me visiter dans la tête, ce qui, éventuellement, deviendra un autre bon moment onirique.

 

         Quand le tout débute, la clarté de l’environnement est remarquable et le sol sablonneux, à l’orée d’une surface unie ressemblant à de l’eau, apparaît instantanément; sur cette plage couleur sable, même si quelques oiseaux de rivage (dont certains sont attrayants par leur allure, forme et couleurs respectives) occupent les lieux, il y en a un qui les éclipse totalement pour les voir s’envoler de ma mémoire lors de mon réveil, tellement ce spécimen présent hypnotise mon cerveau par sa beauté et sa prestance.

 

          En effet, ce limicole est un exceptionnel phalarope, sosie du Phalarope de Wilson et à prédominance verte dans ses couleurs, le magnifiant au maximum par ce plumage particulier. Le caractéristique long bec noir effilé contraste avec la face, la gorge et la poitrine blanchâtres de cet individu des plus élégants, lequel arbore un vert tendre aux flancs et au contour des ailes dont le centre de ces dernières offre du blanc terne aux reflets jaune verdâtre; le vert dominant de ce magnifique oiseau complète sa robe en devenant plus foncé sur la queue, le dos et la partie arrière de la tête : tout simplement sidérant comme perfection dans l’agencement des couleurs, autant dans la subtilité que dans l’originalité.

 

          Dans sa quiétude, le Phalarope verdâtre de ce songe semble chercher sa nourriture quotidienne mais, à son tour, il s’envolera, car le réveil le fera disparaître à jamais du sommeil tout en me laissant le souvenir de son passage par les mots de ce texte : une très grande consolation après une telle expérience nocturne dans les manifestations de l’inconscient en éveil.