FAITS SAILLANTS AVIAIRES 2011
(Juillet à Décembre)
Article de Michel Bourassa
Le 2 juillet, deux Marouettes de Carolines chantent aux joncs courts de
la « petite baie » Yamachiche,
ce en face des deux belvédères de la passerelle de la Pointe-Yamachiche et le 8, un Bihoreau gris passe en vol au
même endroit. Deux Sternes caspiennes viennent se poser sur le sable de
la « pointe » le 14, pour voir quatre Pygargues à
têtes blanches au même site, le 17, ainsi que deux
Bécasseaux sanderlings, le 19, et un Courlis corlieu,
le 22, en compagnie de trois autres Sternes caspiennes. Le 26, un Grand-duc
d’Amérique jaillit du sol pour s’empêtrer dans un
enchevêtrement de jeunes saules, ce un peu avant
d’arriver à la Pointe-Yamachiche et une
perruche blanche au dessous à peine bleuté (probablement une
Perruche ondulée) se retrouve le long du chemin Louis Gatineau, soit la
voie de service. Seize Mouettes de Bonaparte, le 27, un Bécasseau
à poitrine cendrée, le 28, et un Pluvier bronzé, le 29,
s’offrent en spectacle à la « pointe »,
ainsi qu’une Grande Aigrette en vol, le 30, celle-ci devenant la
dernière nouveauté ailée de juillet.
Dès le premier jour d’août, un Bécasseau
à croupion blanc se pointe le bec justement à la Pointe-Yamachiche et le lendemain 2, deux Tournepierres à
collier font de même; le 3, un Pluvier argenté surgit à cette
« pointe » et dans la soirée du 5, onze Martinets
ramoneurs tournent constamment au-dessus de l’église et du
presbytère de la localité. Encore à la
généreuse « pointe », cette fois le 12, un
très beau Ibis à face blanche, soit une première, y
atterrit et une Petite Buse s’empare de l’espace aérien des
environs; le 13 août, un Engoulevent d’Amérique passe
au-dessus de ma maison, ce, avant la brunante, et le 16, un Bécassin
roux, de race hendersoni, se sustente à
Pointe-Yamachiche. Le 17, deux Bécasseaux de
Baird et trois Bécasseaux à échasses font leur
entrée à Pointe-Yamachiche, ainsi que
deux Sarcelles à ailes bleues, un Bécassin
à long bec et un exceptionnel Ibis à face blanche au même
site, le 20, en plus d’une Barge hudsonienne, une Mouette de Franklin,
une Sterne caspienne et trois Courlis corlieus, le
21, à cette dite « pointe »; le 27, environ cent personnes, la
majorité des observateurs et des photographes d’oiseaux, foulent
le sol de Pointe-Yamachiche, un sommet pour le site
en fréquentation de gens. Le 29 voit les pluies de la fin de
l’ouragan Irene envahir le Québec et
inonder la productive « pointe » au point de vue aviaire.
Au jour 1
de septembre, le secteur ouest de la Petite rivière Yamachiche,
près de la « grande anse », m’accorde le
privilège de voir un Butor d’Amérique, surpris aux joncs du
sol de ce lieu. Dès le 2, une agréable trouvaille que celle de
l’Aigrette bleue, juvénile, laquelle est captée par la
caméra d’un photographe d’oiseaux, même si elle se
cache derrière une Grande Aigrette, ce, à la première
courbe de la « grande rivière »; dans la
matinée, la section brisée de la passerelle lors du passage des
vents forts de Irene, ce par un arbre tombé
sur la rampe, est réparée par un employé de la
municipalité, lequel en profite pour ajouter une marche à
l’escalier de la dite passerelle, une amélioration qui sera
grandement appréciée par tous les usagers de cette installation
en milieu naturel, devenue rapidement des plus populaires. Le ou vers le 8
septembre, une Aigrette neigeuse et une Oie rieuse auraient été
vues par un observateur, à la « pointe »
(source : Robert Lebrun, Comité ÉPOQ). Le 14, une Paruline triste occupe les arbres de mon terrain, le 17,
les huit premiers Pipits d’Amérique survolent la Pointe-Yamachiche et le 18, une Buse à épaulettes
fait la même chose au-dessus de la rivière de cet environnement;
le 23, une Foulque d’Amérique se repose au fond de la
« petite baie » de la « pointe » et
le 26, une Bernache de Hutchins fait partie
d’une volée en V de Bernaches du Canada, ce dans le ciel de mon
boisé. Encore à la Pointe-Yamachiche,
le 28, un sporadique Grèbe esclavon apparaît au même endroit que la foulque du
23, mettant un terme aux espèces de septembre.
Le 3 octobre, un
surprenant Coulicou à bec jaune chante dans mon boisé, ce avant
de s’envoler vers le lac Saint-Pierre et le 6, deux Bécassins
roux et six Barges hudsoniennes font un arrêt à la Pointe-Yamachiche; entre le 7 et le 19 octobre, au moins à
six autres reprises, des Barges hudsoniennes ont passé à cette
« pointe », soit respectivement une, neuf, huit, quatre, sept et une. Le 19
octobre, un Bécassin à long bec se
trouve aussi à ce même site, le 22, un Troglodyte des forêts
fouille dans les alentours de celui-ci et le 23, une Oie de Ross sillonne le
ciel de ma rue avec des Oies des neiges. Un Harle huppé se permet de
nager avec des Canards noirs et des Canards colverts, le 25, ce près du
rivage du lac Saint-Pierre, à la tranchée Pelletier, et le 26,
à la Pointe-Yamachiche, une Barge hudsonienne,
ainsi que sept Hareldes kakawis,
font acte de présence. Le lendemain 27 marque l’arrivée
automnale des premiers Bruants hudsoniens et ce, à la
« pointe », dépassant la vingtaine
d’individus; dans l’après-midi du 29, un imposant et
magnifique Aigle royal fuit devant moi, ce dans le chemin de la Pointe-Yamachiche, où plus de cent cinquante Bruants des
neiges se nourrissent sur la plage de ce site, soit la première bande
importante de la migration; cet Aigle royal termine le mois sur une très
belle note. Il faut aussi se souvenir du chant des outardes (Bernaches du
Canada) et des oies (Oies des neiges) à la rue Conrad-Gugy, lequel chant égaie l’atmosphère
lors de l’arrivée de la froidure d’octobre.
Au
premier jour du mois des morts, et ce à la « pointe »,
un Grèbe jougris bien vivant se
prélasse sur le lac tout en se dirigeant vers Louiseville, par le large
de la « petite baie » et le 4 novembre, au faîte
d’un arbre, un Harfang des neiges est aperçu à
proximité du stationnement de la « pointe », ce
par un promeneur; le 5 novembre, dix Harles huppés (cinq couples),
occupent cette même anse, et le 6, à la rue Conrad-Gugy, un Carouge à tête jaune, en migration,
passe au-dessus de ma tête, à la suite d’une volée de
dix Quiscales rouilleux : splendide!, et dans
l’après-midi de ce jour, un silencieux Bécasseau violet
fouille, avec son bec, dans les feuilles mortes du rivage de la Pointe-Yamachiche. Dès le 7, après en avoir vu trois
à Saint-Barthélémy, un Harfang
des neiges est sur un rail de la voie ferrée (est-ce qu’il veut
prendre le train?); en passant, l’harfang du rail a paru (grâce
à une photo de mon copain d’observation) sur Météo Média,
le lendemain 8. Le 11, dans le sentier de la « pointe »,
à noter la présence d’une Paruline
à joues grises de premier hiver, laquelle est photographiée par
un amant de la nature; quant au reste du mois de novembre, ce fut le calme plat
pour les espèces intéressantes.
Le
début de décembre n’est pas mieux en nouveautés et,
heureusement, le recensement des oiseaux d’hiver, débutant le 1er,
me permet de trouver 33 spécimens différents, dont le Roselin pourpré, le Roselin
familier, l’Alouette hausse-col, le Faucon Émerillon et le
Pygargue à tête blanche; jusqu’au 16, les oiseaux suivants
s’ajoutent : le Goéland arctique, le Merle
d’Amérique, le Bruant hudsonien, la Pie-grièche grise, le
Grand Corbeau, le Carouge à épaulettes et le Goéland
bourgmestre. Lors du 17, la journée du Recensement des oiseaux de
Noël, un total de 20 sortes d’espèces et de 321 individus, en
plus d’environ 100 goélands non identifiés (trop loin), sont
découverts; le Busard Saint-Martin, la Bernache du Canada et le Harle
huppé deviennent trois nouveautés pour ma liste du RON
(recensement des oiseaux de Noël), devenant 53 comme total en 2011, ma
dixième année de ce recensement journalier hivernal.
Dès
le 18, un Harfang des neiges et deux Oies des neiges augmentent le nombre de
mon Avicourse se chiffrant maintenant à 43
espèces; mais le reste du mois est le néant complet en
nouveautés, tant pour l’Avicourse que
pour le recensement annuel et celui des oiseaux de cour. L’année
2011 se termine avec 216 espèces pour la liste annuelle et 126 sortes
d’oiseaux pour la cour, soit un record (depuis les débuts en
2003); (2012 devrait débuter lentement si on se fit à la fin de
2011, mais le rattrapage se fera probablement dès le commencement
d’avril.