Rêves magiques d’oiseaux 30
LA PIZZA DES MERS
Il est impossible de prévoir le contenu d’un rêve et
c’est tant mieux, car le résultat étonne toujours au
réveil, la plupart du temps pour notre grand bonheur (du moins, dans mon
cas). Celui qui va être décrit dans les prochaines lignes
n’aurait pas pu être inventé tellement
l’invraisemblance le caractérise; donc, le voici en entier.
Vers la sixième heure du 28 mars 2009, dans mon repos de cette
nuit où mes sens sont encore assoupis pour au moins une autre heure, une
première séquence d’images animées s’emparent
de moi et me projettent instantanément dans une maison privée. De
ce lieu, lequel me semble très familier, je raccroche le
téléphone après avoir pris une commande d’une pizza
et je me dirige vers un entrepôt assez sombre où l’on
prépare les aliments, dont les fameuses pizzas, la
spécialité de la maison; et quelle spécialité, vous
allez le constater!
Dès que je mets les pieds dans cet endroit à
l’ambiance de garage, où l’équipement de cuisine est
totalement absent, par télépathie ou par je ne sais quoi, la
pizza commandée est déjà prête et je deviens bouche
bée en la voyant, ce, dû à sa dimension, sa texture et son
contenu. La pizza géante de près d’un mètre de
diamètre repose sur le plancher de la bâtisse et elle ressemble
étrangement à une raie d’un chamois à peine
doré comme une pâte cuite à point et sur cette surface, une
dizaine de petites étoiles de mer, les unes saumon et les autres
orangées, servent de garniture; une autre bizarrerie m’attend
lorsque je touche cette nourriture, car la pâte possède une
texture de chair de poisson et elle semble vivante : toute une pizza! Après
l’avoir pliée en quatre avec l’aide du propriétaire
du commerce ( une ième originalité du
songe), ce dernier me demande de l’accompagner pour la livraison et
durant le trajet, il parle constamment à la pizza comme si
c’était un chat, ce, pour la rassurer; plus fou que ça,
c’est presque impossible, mais dans le rêve, tout est normal pour
moi!
Arrivés à destination, nous sommes en face d’un
habitat pour personnes âgées, comme celui de Yamachiche,
devant lequel se trouve un vaste terrain en pelouse, occupé, à ma
grande satisfaction, par une centaine de limicoles, dont des Pluviers
argentés, des Petits Chevaliers et des Grands Chevaliers, lesquels ont
immédiatement été identifiés à l’œil
nu de ma part; au diable la livraison de la pizza et, aussitôt, je quitte
le véhicule avec des jumelles à la main (arrivées je ne
sais d’où) pour observer les oiseaux de rivage sur ce gazon de
printemps, car il est court et d’un vert tendre, sur lequel quelques
flaques d’eau accueillent cette faune ailée.
Je ne saurai jamais quelles autres espèces de limicoles
accompagnaient les pluviers et les chevaliers, car le réveil survient
à ce moment; au moins, je garde le souvenir du rêve, ce qui est
déjà une bonne chose.