TREMBLEMENT DE TERRE 1988

 

          Revenu de mon travail de pêcheur commercial, j’entre à la maison pour le souper, soit vers les 18 :15 heures et dès les minutes suivantes, à peine sorti de la chambre de bain, ce 25 novembre 1988 ne se complètera pas comme les autres journées de l’année, car un événement extraordinaire va se produire.

 

          En effet, mon repas du soir va être retardé par un assourdissant bruit tellement puissant, lequel provient, dans les premières impressions, du dehors, et si près de la toiture de la maison qu’elle en vibre!: c’est sûrement un avion à très basse altitude. Mais, je dois rapidement me raviser, car les secousses, surtout sur le plancher, se poursuivent, ainsi que le bruit, d’ailleurs; alors, tout en demeurant debout et ce, sans bouger, j’en viens rapidement à une autre conclusion, soit le passage d’un long convoi de wagons sur la voie ferrée, qui doit être énormément lourd pour faire trembler ainsi la terre sous les rails, ces derniers situés à faible distance de mon logis. Après plus de 30 secondes de continuelles vibrations, le déclic se fait dans ma tête et à ce moment, j’en suis certain : c’est un tremblement de terre, car la vaisselle se fait déplacer sur les tablettes dans les armoires, tout en voyant quelques portes de celles-ci s’entrouvrir!; c’est un peu inquiétant et, comme conseillé, je me dirige sous le cadre de la porte avant du domicile, prêt à sortir à l’extérieur.

 

        Après quelques minutes, le calme revient avec la fin des secousses sous mes pieds, et j’en profite pour ouvrir le téléviseur afin d’obtenir la confirmation de ce tremblement de terre; dans la minute même, c’est fait et les instants suivants vont m’apprendre que l’épicentre de ces mouvements sismiques origine de la région de Charlevoix et que la ville de Québec a été la plus touchée avec des fissures dans certains édifices commerciaux, tout en constatant aussi des dégâts de moindre importance sur certaines bâtisses à Trois-Rivières. Quant à la municipalité de Yamachiche, à part des tremblements du sol et des maisons, comme de raison, aucun dommage n’est survenu, heureusement.

 

       Le tremblement de terre de 1988 a été assez important pour déranger la majorité des citoyens de notre localité, exceptés ceux qui se déplaçaient en véhicule sur une des routes de la région, car plusieurs ne croyaient pas à cette manifestation naturelle, laquelle venait de se produire dans les minutes ou les heures auparavant. L’explication à cette difficulté de croire est due aux pneus de la voiture, lesquels empêchent de sentir les vibrations sur l’asphalte en les absorbant lors du déplacement d’un lieu à un autre dudit véhicule.

 

 

TREMBLEMENT DE TERRE 2010

 

       Le 23 juin 2010, précisément à 13 :42 heures, soit moins de cinq minutes après m’être assis sur une chaise du Restaurant Yamachiche, mon voisin de table, ayant la tête appuyée sur sa main et ce, à la fenêtre, nous regarde en disant tout en n’étant pas trop sûr de lui que la terre vient de trembler, totalement étonné de ce phénomène que la dizaine de personnes à l’intérieur du bâtiment public n’ont pas ressenti, excepté une; en effet, c’est l’un des deux propriétaires qui a senti bouger sa table et ce, pendant plus ou moins vingt secondes, confirmant les dires du client encore en état d’interrogation.

 

       Le propriétaire, ayant retenu que j’avais ouvert le téléviseur en 1988, augmente le volume de son appareil radio, pour entendre presque aussitôt, comme nous d’ailleurs, que c’était bel et bien un tremblement de terre qui s’était produit il y a à peine quelques minutes sur une grande partie du Québec, principalement le long de la vallée du Saint-Laurent (Gatineau, Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec), dont l’épicentre se trouvait à Buckingham, en Outaouais, ayant la force de 5 sur l’échelle de Richter; heureusement, aucun décès n’en est résulté, malgré les inquiétudes du moment pour plusieurs gens. En effet, seulement (c’est déjà suffisant) quelques dommages matériels en Outaouais, dont l’écrasement d’un pont et de fissures plus ou moins importantes sur certaines bâtisses.