CHASSE ET OBSERVATION
À la Pointe-Yamachiche, avant les
années 1990, la chasse au canard et au petit gibier (à la
Gélinotte huppée et au Lièvre d’Amérique,
entre autres) était courante et normale tout en ne causant aucuns
problèmes puisque l’endroit n’était presque pas
fréquenté, si ce n’est que par ces chasseurs et ce,
à l’automne.
Mais dans cette décennie 2010, la situation a
énormément changé avec la vocation de réserve
faunique à cette pointe renommée pour l’observation des
oiseaux, laquelle attire une clientèle de plus en plus nombreuse, depuis
surtout le début des années 2000. L’attraction principale
de ce site est la panoplie des oiseaux de rivage lors de la migration
automnale, soit principalement de la mi-août à la fin septembre,
tout en n’oubliant pas la passerelle du boisé conduisant à
la « petite baie », laquelle permet d’observer plusieurs
espèces de canards et autres espèces d’oiseaux.
En plus d’être un excellent lieu pour l’ornithologie,
la Pointe-Yamachiche représente
l’endroit idéal pour se promener dans la nature en toute
quiétude au milieu des plantes, des fleurs sauvages, des insectes dont
les papillons Monarques font parties, des grenouilles, des arbres et des
arbustes dans leur variété en espèces; en somme,
c’est un site protégé qui offre une détente
assurée à chacune de nos visites. Si dans le passé, les
chasseurs pouvaient circuler dans ce secteur en toute liberté, sans trop
faire attention, aujourd’hui, il en est tout autrement. Jusqu’en
2009, il était encore possible de chasser à la Pointe-Yamachiche, mais avec la diminution sensible
d’adeptes pour cette activité récréative
combinée avec l’augmentation substantielle des observateurs
d’oiseaux, des photographes et des promeneurs, le site respecte de plus
en plus le but initié par le Ministère des ressources Naturelles
et de la Faune et du Comité ZIP du lac Saint-Pierre, soit la protection
des espèces et ce, dans tous les domaines mentionnés plus haut.
Sans
être rejetés, les chasseurs ont compris qu’ils n’ont
plus leur place en ce lieu et c’est tout à leur honneur,
d’autant plus que l’accessibilité en est très
limitée par le stationnement érigé à
l’entrée du chemin de la
« pointe », près de la voie de service,
empêchant toute circulation en véhicule. Les amateurs de chasse
doivent dorénavant faire attention lorsqu’ils tirent sur une cible
vivante parce qu’ils doivent tenir compte de la présence des gens
qui empruntent les sentiers et la passerelle du boisé; un coup de fusil
perdu pourrait être néfaste pour une de ces personnes.
Il est à préciser que dans le passé et ce,
jusqu’à aujourd’hui, les chasseurs et les amants de la
nature n’ont jamais vraiment eu de difficultés à co-habiter, sauf pour quelques cas isolés de
certains extrémistes, comme il en existe dans tout autre domaine de la
société. Les chasseurs, quittant tôt le matin et revenant
pour la soirée, soit pour la « passe » en chaque
occasion, les observateurs d’oiseaux peuvent occuper la place en milieu
de journée, sans trop être importunés, situation menant
à la satisfaction de tous. Contrairement à la rumeur circulant
parmi les chasseurs, la majorité des ornithologues ne sont pas contre la
chasse, en autant que les règlements sont respectés et que des
oiseaux innocents ne sont pas tués, comme il a été,
malheureusement, fait trop souvent par quelques inconscients, nuisant à la réputation de
l’ensemble des chasseurs.