LES CONDAMNÉS À MORT
Dans
notre supposée société civilisée, on permet de tuer
des êtres vivants même si ce n’est plus nécessaire
comme ça l’était au début de la colonie et ce, afin
de se nourrir, étant un des seuls moyens de le faire à
l’époque; mais aujourd’hui, cette obligation n’existe
plus. Le domaine de la chasse sportive (quant à moi, c’est
plutôt une activité de meurtres gratuits servant à assouvir
de bas instincts, ce qui n’est pas très honorable avec ce peu de
respect pour la vie) se donne bonne conscience en s’appuyant sur
l’affirmation que c’est au nom de l’équilibre des
espèces qu’il faut absolument s’adonner à cette
activité discutable.
Devant
accepter malgré nous ce « sport », il s’agit
de protéger du mieux possible les espèces concernées en
dénonçant immédiatement tous les abus envers ces
dernières, soit des massacres inutiles hors des saisons de chasse, hors
des territoires autorisés ou/et sans permis pour les tuer; pour se
faire, il faut connaître ces condamnés à mort, lesquels ne
sont pas protégés par les autorités gouvernementales par
des lois claires respectant la diversité des espèces. Cette
diversité ne sera atteinte qu’en permettant leur survie par
l’établissement de réserves écologiques et
fauniques, ce qui se fait malheureusement trop lentement.
Les
oiseaux condamnés à mort sont le Colin de Virginie, le Carouge
à épaulettes, la Corneille d’Amérique,
l’Étourneau sansonnet, le Faisan de Colchide, la Gélinotte
huppée, toutes les espèces de lagopèdes, le Moineau
domestique (très surprenant!), la Perdrix grise, la Perdrix choukar, le Dindon sauvage, la Pintade de Numidie
(d’Afrique et d’élevage), le Quiscale bronzé, le
Pigeon biset, les espèces de tétras, leVacher
à tête brune, la presque totalité des espèces de
canards, les espèces de bernaches, la Bécassine de Wilson, la
Bécasse d’Amérique, la Foulque d’Amérique, la
Gallinule poule-d’eau, les espèces de
canards eiders, l’Harelde kakawi
et les espèces d’oies. Pour chasser tous ces oiseaux, il faut
absolument posséder un permis de chasse, souvent différent selon
les espèces concernées et les lieux
fréquentés : très important à savoir et
surtout, à respecter.
Quelques oiseaux d’eau sont protégés comme
l’Arlequin plongeur, la Marouette de Caroline et le Râle de
Virginie : mince consolation! Si les bécassines peuvent être
chassées, il en est autrement pour tous les autres oiseaux de rivage,
soit les limicoles, mais certains chasseurs sont très peu scrupuleux et
tuent sans distinction, comme les Barges hudsoniennes qui le furent en ma
présence par trois chasseurs, des gestes extrêmement regrettables,
car c’est une des espèces peu communes en Mauricie lors de la
migration et probablement en diminution.
En somme,
il s’agit d’être vigilant et de rapporter aux agents de
conservation tout acte semblable si l’on veut continuer à observer
le maximum d’oiseaux possible dans le futur, car même le
Goéland à bec cerclé et le Cormoran à aigrettes
sont des espèces qui ont le droit de vivre malgré leur mauvaise
réputation.