Rêves magiques d’oiseaux

DES COMBATTANTS FANTÔMES

Autant le temps de cette nuit du 15 mai 2008 s’inscrit déjà dans la nuit des temps, autant le rêve de cette même nuit qui s’est déroulé dans mes méninges est maintenant lui aussi perdu dans le lieu et dans le temps et ce, en transformant ses participants aviaires.

En effet, le champ d’action se passe justement dans un champ, à un printemps quelconque, laquelle surface est encore jaunie, conséquence du passage récent des neiges de l’hiver. Sur ce sol dépourvu de végétation, une douzaine de Combattants variés de la forme blanche se promènent en tous sens, dans une spectaculaire frénésie causée par la période des amours; contrairement à d’habitude, ils sont tous blancs, collerette incluse.

Tous les individus ailés semblent s’ignorer l’un l’autre, malgré les constants déplacements synchronisés dans la prairie et la représentation est remarquable, avec la collerette blanchâtre relevée de chacun d’eux, les rendant encore plus pâles dans cet ajout de plumes autour du cou; à noter que les dames Combattants variés arborent elles aussi cet accoutrement, porté exclusivement par les messieurs combattants dans la réalité. Une certaine ressemblance avec les fantômes, ce monde inventé des hommes, est temporairement suggéré par les images du cerveau.

La soudaine apparition de trois personnes, auxquelles les derniers faits aviaires sont signalés par votre humble serviteur, change l’atmosphère qui règne, n’étant même plus sur le site. Ce signalement, haut en couleur, malgré toute cette blancheur présente, il y a un instant, à peine, rend ces gens des plus sceptiques et il se lit, dans leurs yeux, une certaine amertume et peut-être même de la jalousie, venant de leur part; quand même étrange, car dans la vrai vie, cette situation arrive parfois, mais peu souvent, fort heureusement.