LES OISEAUX D’UN JOUR (9)

Un Diamant mandarin évadé, à l’exotique corps,

Gazouillant chez moi, quel gain par ce choix, au sort!

Le remarquable Pic à tête rouge, au quidam, il donne son accord,

Lui permettant des pupilles, la jouissance de son noble port.

 

Même si sa fidélité printanière de fin mai est exemplaire,

Tôt, le Moucherolle à ventre jaune nous délaisse, sans trop s’en faire.

La teinte jaunâtre de sa grosse tête, à l’allure du Bruant de Baird,

Consterne et envoie le Bruant de Henslow, pour quelques ans, au divers.

 

À la pêche avec une Bonaparte, deux mouettes plus volumineuses,

Au loin, sous de sombres cieux, ressemblent à des Mouettes rieuses.

À la cime d’une branche, comme une girouette, et nullement peureuse,

La Chouette épervière représente une redoutable chasseuse.

           

Des sommets, sous un ciel gris, dans son aléatoire descente,

          

Un ensorcelant Viréo plombé récompense amplement mon attente.

Cette Paruline de Swainson, avec sa légendaire démarche lente,

Avance sur le sombre sol du Hart rouge, la rendant moins évidente.

 

À gué, parmi les algues, ce Phalarope à bec large, de plein droit,

Dans l’eau, s’y ravitaille, avec deux Phalaropes à bec étroit.

Enfin, la belle dame au plumage gris, à la rive nord se voit,

Car cette Mésange bicolore, à l’admirable huppe, laisse pantois.

 

Confondu avec le Tohi à flancs roux, ce furtif Tohi tacheté,

Au pied de la mangeoire, circule, avant la fin de la clarté.

Exceptionnel Tyran des savanes, dans ton immaturité,

Ta longue queue fourchue me sidère, à l’heure précédant l’obscurité.

 

Comme femelle célibataire, dans la « grande baie », à la coquine frimousse,

C’est une première mention pour ce canard Érismature rousse.

L’arrivée d’un corps au-dessus de la rivière et ce, en douce,

Confirme une Barge marbrée, dans sa descente vers les débris de mousse.