CUISSONS BIZARRES

Dans les années 1970, comme chasseur de grenouilles et pêcheur commercial, j’ai eu une cliente qui a vécu deux situations bizarres et loufoques lors de la cuisson de ses aliments; grâce à ses interrogations, lesquelles m’ont été racontées par elle-même afin que j’y apporte des réponses possibles, aujourd’hui, je peux vous en faire part.

La première expérience d’une cuisson originale a été justement le résultat d’un manque d’expérience et ça s’est passé avec des cuisses de grenouilles. Mets très apprécié par la jeune dame, lors de la vente de ce produit, je ne lui donne pas la façon d’apprêter ces cuisses, en prenant pour acquis qu’elle en avait déjà fait frire, face à sa passion pour ces dernières.

Une semaine plus tard, en rencontrant cette cliente régulière, je lui demande si elle avait trouvé délicieuses, ses grenouilles; tout en me répondant dans l’affirmative, elle me dit que la manière de les rôtir est vraiment dégueulasse! Surpris de cette réponse, je l’interroge sur le pourquoi et elle m’explique qu’à l’extrémité des pattes, les griffes s’étaient repliées pendant le rôtissage, ainsi que les reins, soit les deux éléments des cuisses qu’il faut couper avec des ciseaux avant le début de la cuisson (ce qu’elle n’avait pas fait, les lavant seulement); il y a toujours une première fois pour chaque chose!

Dans la seconde bizarrerie, il y va plutôt de la surprise que d’un manque d’habitude afin de faire cuire adéquatement du poisson; en effet, la barbotte ronde (éviscérée et dépiautée), après avoir été dépouillée de ses ardillons et de sa queue, peu de temps avant la mise en poêle, peut certainement étonner car certains nerfs sont encore actifs et ils peuvent faire bouger le corps de la cette dernière pendant la friture (ça se produit assez régulièrement).

Mais dans la situation de ma cliente , la barbotte s’était permise de se retourner dans la poêle, l’obligeant, dans la surprise, à lâcher la queue de cette dernière : fait très rare, mais pouvant se produire à l’occasion.