LIMICOLES ET POINTE-YAMACHICHE

Dans la revue Québec Oiseaux « Automne 2007 », un reportage intéressant intitulé : « Où observer les limicoles », accorde une attention particulière à la Pointe- Yamachiche et confirme la grande popularité de ce lieu pour les oiseaux de rivage et par ricochet, pour les nombreux observateurs d’oiseaux de la province de Québec et même d’ailleurs.

Ayant acquis ses titres de noblesse en 2001, grâce à un reportage dans cette même revue de Hugues Brunoni, du club d’ornithologie de Trois-Rivières, la Pointe- Yamachiche n’a cessé d’accroître sa clientèle d’ornithologues amateurs et se classe maintenant dans la liste des sept lieux les plus importants du territoire québécois pour le recensement des limicoles.

Le barrage de Sainte-Martine (Montérégie), la baie de Saint-Vallier (Chaudières-Appalaches), l’île aux Coudres (Charlevoix), la Réserve nationale de faune de Pointe-au-Père (Bas-Saint-Laurent), le banc de Sainte-Anne-de-Porneuf (Haute Côte-Nord) -encore l’endroit idéal pour l’observation des limicoles- et les îles de la Madeleine correspondent aux principaux sites pour l’observation de cette catégorie d’oiseaux, tout comme la Pointe-Yamachiche (Mauricie).

La pointe est accessible par la sortie 180 de l’autoroute 40 et elle donne un excellent aperçu du potentiel ornithologique du lac Saint-Pierre. De juin à octobre, lorsque le niveau d’eau du lac est normal, les rives sablonneuses et limoneuses sont souvent occupées par plusieurs espèces d’oiseaux de rivage comme les bécasseaux, les bécassins, les pluviers, les chevaliers, les barges, les phalaropes et parfois, par une trouvaille exceptionnelle ou inusitée comme le Chevalier semipalmé, le Chevalier sylvain et le Combattant varié, entre autres. D’autres surprises peuvent se trouver temporairement sur les lieux comme la Mouette de Sabine, la Sterne hansel et le Goéland brun, notamment; la Sterne caspienne, rare à plusieurs endroits, est régulièrement présente à la « pointe ». Les rapaces et les parulines font partie de la faune ailée habituelle du site, à l’automne.

Il y a un seul inconvénient pour se rendre à la « pointe » et c’est le chemin cahoteux, lequel est souvent boueux, d’où l’importance de se prémunir de bottes de caoutchouc. Avant d’emprunter ce sentier, un ajout faunique fait maintenant partie de l’environnement depuis 2008 et c’est la passerelle du boisé de la « petite baie » Yamachiche, laquelle permet notamment d’observer des passereaux, des pics et des grimpereaux tout le long de ses 576 mètres de trajet; ses deux belvédères permettent de recenser la faune aviaire dans cette baie comme les hirondelles, les sternes, les goélands, les mouettes, les canards, les cormorans, les hérons, les butors et plusieurs autres espèces, sans oublier les buses, les faucons, les éperviers, les pygargues, les busards et les balbuzards, tous des rapaces présents à la période automnale.

La Pointe-Yamachiche et la passerelle du boisé de la « petite baie » fournissent une grande variété d’oiseaux à observer et les ornithologues amateurs repartent presque toujours très satisfaits à la fin de leur séjour de recensement, d’autant plus que 52 photographies d’oiseaux de l’environnement de la « pointe » (majoritairement de Jacques Gélinas) sont maintenant installées sur la rampe de la passerelle et donne un portrait ornithologique fidèle des lieux.