LES APPARITIONS DU CHEVALIER SEMIPALMÉ

Le plus grand chevalier de l’Amérique du Nord, aussi un des plus rarissimes à se pointer au lac Saint-Pierre et plus précisément à la pointe Yamachiche, est le Chevalier semipalmé, mais la tendance semble vouloir changer depuis les dernières années.

Presque invisible jusqu’en 2005, sauf le 10 août 1995 lorsqu’un couple a survolé la pointe Yamachiche, le Chevalier semipalmé a fait récemment un premier arrêt à cet endroit le 6 juin 2005 pour un court laps de temps de vingt minutes et je croyais réellement à ce moment attendre un bon autre dix ans avant de revoir un spécimen de cette espèce de chevalier. Heureusement, dès le 8 juin 2006, soit l’année suivante, cet imposant Chevalier semipalmé a apparu sur la fameuse « pointe » et y a foulé son sol pendant au moins six heures, se laissant photographier à satiété par quelques observateurs d’oiseaux.

Ce chevalier aux voyantes ailes noires et blanches n’a pas été vu en 2007, ne signifiant pas pour autant l’absence de son passage dans l’environnement de la pointe Yamachiche, puisqu’il s’arrête, habituellement très brièvement, soit de quelques minutes à quelques heures seulement.

Le 26 août 2008, un autre individu Chevalier semipalmé s’est présenté à la « pointe » dès que le rivage a été libéré de ses eaux et que ce dernier a pu l’accueillir et le nourrir avec son sol riche en invertébrés; comme les autres de sa race, lui aussi a quitté assez rapidement, soit après seulement quelques heures de repos et de ravitaillement. À notre grand bonheur, un spécimen de l’Ouest Canadien du Chevalier semipalmé est arrivé aux abords de la « petite baie » de la pointe Yamachiche le 10 septembre 2008 et il est demeuré sur place jusqu’au 16 septembre, pour permettre à de nombreux ornithologues amateurs de plusieurs clubs d’ornithologie de l’admirer, car il a été des plus collaborateurs par son calme.

Cette espèce de chevalier est-elle en augmentation ou a-t-elle commencé à changer sa voie migratoire? Que ce soit l’un ou l’autre, ou même les deux, c’est une très bonne nouvelle pour les observateurs d’oiseaux, car ils seront tous heureux de recenser un oiseau supplémentaire, et de plus, intéressant, sur leur liste annuelle.