BÂTARD DANS LA FAMILLE?

Par un après-midi sombre et frais d’un temps automnal, une bande de près de cent Quiscales rouilleux fait son apparition sur les berges de la Grande rivière Yamachiche, à son embouchure, pour se nourrir dans la végétation environnante en retournant les feuilles mortes. Rapidement, je remarque un de ces quiscales avec un plumage beaucoup plus rouille et plus pâle que d’habitude; en y regardant de plus près, je réalise que ce roux délavé est répandu sur tout son corps, ce qui est très étrange comme apparence.

Dans les envolées, nombreuses et répétitives, ce membre très original de cette troupe de quiscales ne peut tout simplement pas se camoufler. Ironique quand même, unique en son genre et pouvant passer pour un bâtard, c’est vraiment le seul individu qui porte adéquatement le nom de Quiscale rouilleux avec son habit d’une rouillure inimitable

 

 

 

 

RATTRAPÉE PAR LE FROID?

En ces derniers jours d’octobre, l’oiseau qui me surprend lorsqu’il apparaît dans mes lentilles, c’est une Paruline à croupion jaune, car elle vole d’un bouquet à l’autre de fleurs desséchées, à la façade de la maison de mon voisin et ce, au-dessus d’un mince tapis de neige. Une chance que le soleil la réchauffe un peu en cette magnifique journée, mais il est urgent qu’elle quitte vers la chaleur du Sud.

Souvent, d’autres oiseaux retardent leur départ, eux aussi, comme le Colibri à gorge rubis, le Troglodyte mignon, la Paruline masquée, le Bruant chanteur et le Merle d’Amérique (lequel abuse régulièrement), entre autres, ce qui prolonge le plaisir des ornithologues amateurs.