L’OISEAU DE FEU

Un des plaisirs de tous les observateurs d’oiseaux, entre autres, est d’apprécier à sa juste valeur chacune des couleurs vives que certains d’entre eux possèdent et il y en a un qui ne peut absolument pas passer inaperçu et ce, en tout temps.

En effet, dès son arrivée vers le milieu de mai, lorsque l’astre du jour commence à répandre ses chauds rayons dorés sur notre peau, l’Oriole de Baltimore mâle nous éblouit par sa livrée orange vif à la poitrine contrastant avec le lustre de sa tête noire. Il nous est agréable d’admirer à satiété ce chef-d’œuvre aviaire, surtout lors de l’action directe du soleil sur son corps majoritairement orange brûlé, tellement que parfois, il semble s’enflammer; la première observation d’un tel phénomène s’imprime à jamais dans notre cerveau.

L’Oriole de Baltimore recherche les arbres feuillus près d’un cours d’eau, principalement le peuplier dans lequel il fabrique son nid en forme de poche, lequel nid est suspendu dans les hauteurs, au bout d’une branche et lequel nid est camouflé dans les feuilles; son chant est assez puissant et mélodieux, dans le style du Merle d’Amérique et du Cardinal à poitrine rose.

Comme il est un des premiers oiseaux nicheurs à arriver dans la région de Yamachiche, il est aussi un des premiers à quitter, soit dès que les jeunes sont prêts à se nourrir et à se débrouiller seuls, c’est-à-dire déjà en juillet. Si vous avez l’occasion de jouir de la vision de l’oriole, dites-vous bien qu’il vous fait un cadeau pour égayer votre journée en laissant vos yeux s’en régaler pleinement.