FAITS SAILLANTS AVIAIRE 2008

 

Dorénavant, les faits saillants annuels dans l’observation des oiseaux prendront la relève des résumés des dernières années, car on est maintenant habitué aux différentes espèces qui se présentent régulièrement dans la région de Yamachiche lors de leurs déplacements saisonniers ( voir les résumés annuels des années précédentes dans les articles concernant ces observations aviaires ).

Pour les faits saillants 2008, ce qui vole la vedette pendant surtout les six premiers mois est la température qui dame le pion aux oiseaux, car les accumulations répétitives de neige durant l’hiver, suivies d’importantes crues des eaux du lac St-Pierre au printemps et de nombreuses périodes de pluie en début d’été ont certainement influencé les habitudes de la gent ailée dans sa migration printanière. Les faits saillants vont être plus courts que les résumés, mettant les oiseaux plus rares en évidence.

Le premier spécimen intéressant à être observé est le Faucon pèlerin, le 19 janvier, lequel laisse la place au Grand Pic, le 25 de ce mois. Sur la voie ferrée, un Bruant lapon s’ajoute le 11 février, ainsi qu’une Chouette rayée, le 23, à la rue Jean-Baptiste Gélineault, posée sur une branche d’un érable. Sans être rares, les trois oiseaux suivants sont très peu vus et ce sont l’Autour des palombes, le Merlebleu de l’Est et la Bécasse d’Amérique, tous repérés le 20 avril, tout en ajoutant la Grande Aigrette pour cette journée.

Au lac St-Pierre, une Oie de Ross se repose près de la rive, le premier jour de mai, pour recenser dès le lendemain ( le 2 ), deux Hirondelles à ailes hérissées, près de la route de la Chicane. Le 7 mai, une première Paruline des pins est aperçue au cul-de-sac de la rue Gérin-Lajoie; pour le 17 de ce mois, c’est l’arrivée d’un Bruant de Lincoln et le 19, c’est au tour d’un rarissime Goéland brun d’emprunter la surface glaiseuse de la Petite rivière Yamachiche, à son embouchure. Entre ces deux jours, soit le 18, un voilier de Bernaches cravants survolent les deux baies de notre municipalité. Le 20, un Tangara écarlate, le 21, deux Grives à dos olive et le 23, une Hirondelle à front blanc, deviennent trois autres espèces à entrer dans le secteur.

Une Mouette de Franklin et trois Bécasseaux maubèches font irruption le 26 mai, à la Petite rivière Yamachiche, tout comme un Pélican d’Amérique, une Paruline des ruisseaux et une Grive à joues grises, le 29. Juin débute par le passage d’un Engoulevent d’Amérique au-dessus de l’église locale, marquant magnifiquement l’arrivée de mes 63 ans, pour continuer vers le 9 avec la vue d’un Aigle royal, au lac St-Pierre.

Le mois de juillet accueille à son dernier jour ( le 31 ), un Moucherolle à côtés olive, pour conduire au Phalarope de Wilson, lequel vole dans le ciel de la « petite baie », le 5 août. Il faut attendre au 20 pour une Paruline à Poitrine baie, à la Petite rivière Yamachiche, et un Chevalier semipalmé, à la pointe Yamachiche, le 26. Dès le 28 août, c’est un Bécasseau à échasses qui occupe le site, ce qui est aussi le cas pour une Calopsitte élégante ( oiseau exotique ), le 29, et pour une Buse à épaulettes, le 31.

Le 6 septembre reçoit la visite d’un Combattant varié juvénile, et ce, à la pointe Yamachiche, pour voir un Bécasseau roussâtre dès le lendemain, le 7, au même endroit. Le 16, un Quiscale de Brewer inquiet, lequel est trahi par ses yeux blanchâtres, se faufile dans le « bosquet magique » de la Petite rivière Yamachiche; une Barge hudsonienne, le 19, et un Gobemoucheron gris-bleu, le 21, continuent ma liste annuelle de belle façon. Quant à la Paruline verdâtre et au Moucherolle vermillon, le 28, ce sont deux surprises très bien accueillies en cette fin de mois.

Octobre me donne un Hibou des marais, le 3 ( revu le 29 ), les deux fois à la « petite rivière » , une Bernache de Hutchins en vol, le 5, et une trentaine de Becs-croisés bifasciés, le 14, aux conifères de la rue Conrad-Gugy; une Petite Buse de forme sombre se trouve dans ce secteur, le 28, et une quinzaine de Macreuses noires nagent au lac St-Pierre, le 31.

Habituellement tranquille, novembre permet des observations intéressantes comme un Merlebleu de l’Est, le 3, quinze Becs-croisés bifasciés, le 7, le premier de trois Harfangs des neiges, le 9, une Buse à épaulettes, le 11, un Grand-duc d’Amérique, le 12, une Pie-grièche grise, le 13, un Grand Pic, un Durbec des sapins et deux Grands Corbeaux, le 18, et un Urubu à tête rouge, le 19. Dans ce mois, ça se poursuit avec un Bruant à couronne blanche et un Troglodyte mignon, le 23, un quatrième recensement d’un Hibou des marais (le même?), le 24, un couple de Cardinaux rouges, le 25, un Bruant lapon à la voie ferrée, et la même journée, soit le 28, trois Mouettes de Franklin au plumage presque nuptial, pour terminer spectaculairement cette période de 30 jours.

Le 1 décembre marque le début du recensement des « oiseaux d’hiver » et à la fin de ce premier jour, vingt-deux espèces ont déjà été trouvées, ce qui est excellent. Le 6, vingt-trois Jaseurs boréaux fréquentent un arbre fruitier de la rue Conrad-Gugy et la veille, le 5, un Pygargue à tête blanche et une Crécerelle d’Amérique sont à la voie ferrée; quant au 7, il est le témoin de sept Bruants chanteurs, encore sur place, à la Petite rivière Yamachiche , ce qui est assez inusité pour cette date.

Le recensement des oiseaux de Noël se fait au jour 13, durant lequel vingt-quatre espèces sont au palmarès pour totaliser un nombre de 815 oiseaux, dont les plus intéressants correspondent à deux Harfangs des neiges, vingt-trois Goélands marins, un Goéland bourgmestre, une Crécerelle d’Amérique et deux Perdrix grises; le lendemain, le 14, Un Goéland arctique suit trois Goélands argentés, en vol, et un Faucon émérillon passe comme une fusée, un peu plus tard, au bout de la rue Gérin-Lajoie. Le 25, sur la rue St-Louis, un Roselin familier me fait un cadeau de Nöel, d’autant plus qu’il n’était pas sur ma liste des « oiseaux d’hiver » de l’an dernier.

Un Grand-duc d’Amérique dort à un arbre de mon terrain dans l’après-midi du 27, ce qui est le dernier spécimen plus rare de décembre, lequel mois a été assez actif pour 2008 et qui met un terme à une année convenable dans le domaine de l’observation; 2009 devrait être meilleur, selon mon instinct, et je ne devrais pas être déçu.