À CHAQUE ANNÉE, SON OISEAU DE COUR

 

    Depuis 1988, les mangeoires de ma cour et les environs immédiats accueillent des centaines d’oiseaux et à chacune des années, une espèce réussit à voler la vedette aux autres et parfois, ce sont même deux. Le critère exigé de ma part est d’observer le spécimen pendant plus ou moins deux semaines consécutives, sans être nécessairement présent à chaque jour; donc, débutons cette belle aventure vécue, laquelle est répartie sur plus de vingt ans.

    En 1988, le Gros-bec errant passe régulièrement à mes arbres, du 7 décembre 1987 au 21 février 1988; depuis ce temps, l’espèce est devenue beaucoup plus rare. 1989 m’apporte le Roselin pourpré, du 23 janvier au 27 avril et la Perdrix grise, du 6 janvier au 21 mars, soit deux groupes distincts de perdrix (un, de sept et l’autre, de vingt-cinq). Deux oiseaux notables fréquentent ma cour en 1990 et c’est la Pie-grièche migratrice (pour la dernière fois), du 30 novembre au 13 décembre 1989, et la Pie-grièche grise (plus commune), du 25 décembre 1989 au 23 février 1990.

    1991 voit mon boisé devenir le gîte d’une Gélinotte huppée, du 10 décembre 1990 au 4 janvier 1991. Quant au Pic flamboyant, il choisit 1992 pour habiter et pour manger chez moi, du 13 novembre 1991 au 1avril 1992. Une heureuse compagnie pour 1993, du 6 décembre 1992 au 30 janvier 1993, correspondant au Moqueur polyglotte (se nourrissant de gras animal, de maïs cassé et de graine de tournesol). Pour 1994, une première pensionnaire se promène à l’orée du sous-bois, du 15 décembre au 20 décembre 1993, soit une Mésange à dos marron (exception à la règle du deux semaines devant l’extrême rareté du spécimen), et un deuxième prend la relève, du 24 décembre 1993 au 19 janvier 1994, soit le Quiscale rouilleux.

    En 1995, c’est au tour du Roselin familier à me gâter, du 30 octobre 1994 au 16 avril 1995. L’année 1996 est celle du Cardinal rouge par son invasion au Québec et ma cour reçoit la visite de sept femelles et de trois mâles, du 10 octobre 1995 au 17 février 1996. Une espèce plus commune, le Carouge à épaulettes, s’invite aux plateaux d’alimentation en 1997, du 5 janvier au 2 février. 1998 voit un Bruant à couronne blanche au pied des mangeoires, du 11 décembre 1997 au 10 février 1998. Le Quiscale bronzé choisit l’année 2000, soit le début du nouveau millénaire, pour se faire remarquer et ce, du 13 novembre 1999 au 10 février 2000.

    J’allais oublier 1999, tellement c’est une année tranquille en oiseaux spéciaux; puisqu’il en faut un, le Chardonneret jaune l’emporte par défaut car, sa présence, du 4 octobre 1998 au 19 avril 1999 est à signaler par sa constance. 2001 m’apporte un magnifique Épervier de Cooper, lequel chasse sur mes terres, du 16 décembre 2000 au 30 janvier 2001. Le Sizerin flammé joue à la star, du 25 novembre 2001 au 31 mars 2002, pour l’an 2002. Quant à 2003, le Grand-duc d’Amérique fréquente mes érables et mes peupliers, même la nuit, par ses cris interminables et ce, du 2 décembre 2002 au 8 février 2003 (ils sont au moins deux).

    Pour l’année 2004, au moins une Sittelle à poitrine rousse demeure dans le coin et vient aux plateaux d’alimentation, du 13 novembre 2003 au 27 mars 2004. Le Geai bleu, peu fidèle habituellement, fait acte de présence en 2005, du 4 novembre 2004 au 29 mars 2005. Dans sa migration erratique, le Durbec des sapins s’arrête en 2006, aux arbres nourriciers des alentours et de ma cour, du 26 novembre 2005 au 25 janvier 2006. 2007, complétant cette vingtième année de compagnie aviaire, me fournit le Bruant familier, du 22 décembre 2006 au 16 avril 2007, et la Buse à queue rousse, chassant sur mon terrain, du 2 janvier au 10 mars. 2008 devient une des années pour une circulation régulière du Junco ardoisé au mangeoires et ce, du 14 novembre 2007 au 24 avril 2008.

    Comme l’on peut le constater, les années se suivent mais ne se ressemblent pas, fort heureusement.