RÊVES
MAGIQUES D’OISEAUX
Étranges ibis (T)
Ce songe démarre dans un début de soirée
avec un soleil absent dans le firmament, même si les nuages ne sont pas dans l’espace
azuré. Déjà, l’astre diurne, dans sa descente vers le coucher, est caché par
les maisons d’un quartier résidentiel d’une quelconque ville et mon esprit se
faufile entre deux d’entre elles pour se retrouver devant une promenade
asphaltée, longée par un ruisseau et ce, au bas d’un coteau où mon aura plane,
car ces logis huppés le surplombent.
Plusieurs personnes circulent, autant à
pied qu’en vélo en cette journée d’été tout en croisant d’autres amants de la
nature, lesquels sont assis sur des bancs, près du cours d’eau; une certaine
activité y règne dans un silence reposant.
Soudain, la vie s’anime aux eaux du ru et
les instigateurs de cette agitation répondent à trois ibis, plus courts que
l’Ibis blanc et sans la face rouge de ce dernier, tout en ayant le bec
noirâtre, moins long et un peu plus droit; ces échassiers blancs ternes, à la
dimension du Héron garde-bœufs, donnent l’impression d’oiseaux malades avec
leur mine blafarde. De plus, une dizaine de Bernaches du Canada, cinq Canards
colverts, une dizaine de bécasseaux et autres limicoles non identifiés
s’activent sur l’onde et à la rive caillouteuse, présentant un décor
rafraîchissant avec la fébrilité des gens à la promenade.
Le rêve s’estompe graduellement avec la
disparition, à l’avant-plan, des humains, pour voir l’eau se retirer et aspirer
les oiseaux aquatiques, tout en laissant un lit de gravier et de sable, et même
aussi envoyer mon subconscient dans les limbes. Par chance, mon conscient a eu
le dessus au réveil, pour conserver le souvenir de ces voltigeurs rêvés.