UN, DEUX, TROIS, QUATRE, CINQ, SIX, SEPT OISEAUX

Article de Michel Bourassa

Ces sept oiseaux sont des canards, tous dans leurs plus beaux atours, au printemps ou, tard, à l'automne.  Le premier d'entre eux est impressionnant, tant par sa rareté dans le coin que par son allure élancée, due à sa tête au front plat se communiant à son long bec et c'est le Fuligule à dos blanc, lequel je recense parmi les Fuligules milouinans, grâce à son dos plus pâle; cette chance m'est accordée lors d'une observation en chaloupe.

Le second spécimen est le fameux Harelde kakawi, un adulte en plumage d'hiver, lequel se laisse transporter par les vagues continuelles lors de forts et froids vents automnaux; celui-ci, avec son apparence blanchâtre, poitrine et longue queue brunes, tente continuellement de glisser sur les ondulations et de se nourrir en même temps:  fascinant !

Le troisième membre de la confrérie des canards qui se retrouve dans ma mire et ce, à peine à dix mètres, confortablement couché sur les amas de glace, à la mi-décembre, correspond au magnifique Garrot d'Islande, avec sa tête violacée aplatie et son croissant blanc (entre le bec et l'œil), aidant à l'identifier au loin; il ne se doute aucunement de ma présence, dans le boisé, directement face à lui, et j'ai le loisir de bien voir chaque détail de son plumage, privilège rare aux jumelles.

Le quatrième confrère de ces oiseaux aquatiques est un éblouissant Fuligule à tête rouge, lequel est face à votre humble serviteur, à l'autre rive de la Petite rivière Yamachiche, moi, caché derrière le feuillage des arbres et lui, à découvert et envahi par les chauds rayons du soleil du début de juin, ce fuligule se promène, de gauche à droite, et soudain, s'immobilise, en ouvrant les ailes et en levant la tête, augmentant encore sa beauté avec le scintillement de son rouge, à la tête:  magistral !

Le cinquième de cette gamme de beautés aviaires est le Grand Harle, se démarquant quelque peu des autres par ses couleurs contrastantes, soit le rouge éclatant de son bec effilé, le vert foncé de sa tête altière et le blanc neige du corps, traversé par une bande noire; son calme le rend encore plus attrayant.

Comment ne pas mentionner comme sixième participant aux plus beaux individus dans le monde des canards, le très coloré Harle couronné, surtout lorsqu'il fait paraître sa huppe bouffante dans ses promenades élégantes; sur les eaux de la "petite baie", à la pointe Yamachiche, vraiment époustouflant dans ses motifs noirs et blancs.

Le septième en lice mais non le moindre, malgré sa petite taille, se nomme Petit Garrot et ce canard, à la tête démesurément grosse et ronde par rapport au corps, est très attachant par son allure de jeune premier avec sa grande plaque blanche à l'arrière de la tête; il séduit à tout coup !  D'autres canards de rêve s'ajouteront dans un autre article.